TDAH et émotions : sortir de la honte et s’accepter tel qu’on est

Est-ce que tu as parfois honte de tes réactions émotives? Comme si le simple fait de ressentir « trop fort » amplifiait encore plus ce qui se passe en toi? Si oui, sache que tu n’es pas seul. Et moi aussi, je vis ça.

Dans cet article, j’ai envie de partager avec toi une réflexion essentielle : apprendre à accueillir nos émotions, au lieu de les réprimer, peut changer notre relation avec nous-mêmes… et avec les autres.

Pourquoi la honte amplifie nos réactions

En tant qu’adultes TDAH, on a souvent des réactions plus intenses. Les émotions montent vite, parfois pour ce qui peut sembler anodin aux yeux des autres : un film, une conversation sensible, un souvenir qui remonte.

Le problème? La société nous envoie souvent le message que ces réactions sont « trop ». Alors, on essaie de les cacher, de les contrôler. Mais en réalité :

  • Plus on tente de cacher nos émotions, plus elles se transforment en colère ou en agressivité.

  • Plus on a honte de nos réactions, plus on se sent rejeté.

  • Ce rejet nous pousse à nous fermer ou à attaquer, et le cercle vicieux continue.

C’est exactement ce que je vivais avant.

La révélation : accueillir mes émotions

Récemment, lors d’une discussion chargée émotionnellement, j’ai pleuré. Avant, j’aurais eu honte. J’aurais ruminé toute la soirée avec un « j’aurais dû… ».

Mais cette fois-ci, j’ai choisi autre chose : je me suis donné le droit de pleurer.
Sans honte. Sans colère. Juste moi, authentique.

Et tu sais quoi? Ça a tout changé. Pour la première fois, je ne rejoue pas la scène dans ma tête en me disant que j’ai mal agi. Je ne suis pas fière… mais je n’ai pas honte. Et c’est déjà énorme.

Fitting in vs Belonging : la leçon de Brené Brown

J’ai récemment entendu Brené Brown expliquer la différence entre fitting in et belonging.

  • Fitting in, c’est se mouler à un groupe, changer qui on est pour être accepté.

  • Belonging, c’est se sentir accepté tel qu’on est, sans avoir à jouer un rôle.

En tant qu’adulte TDAH, combien de fois as-tu essayé de « fitter » au lieu de simplement « appartenir »?

👉 La vérité, c’est qu’on ne peut pas ressentir l’appartenance si on doit être quelqu’un d’autre pour y arriver.

Se donner le droit d’être soi

Vivre avec le TDAH, ce n’est pas seulement chercher des stratégies pour mieux s’organiser ou ne pas oublier ses clés. C’est aussi :

  • Reconnaître nos intérêts particuliers (même si les autres les trouvent étranges).

  • Accepter nos réactions émotionnelles (même si elles sortent de la norme sociale).

  • Trouver des gens avec qui on peut être nous-mêmes, dans toute notre intensité.

Personnellement, j’ai des passions que je peux trouver envahissantes pour les autres : le TDAH, le true crime, la manipulation coercitive… Mais j’ai appris à assumer ces centres d’intérêt, et à chercher des espaces où ils sont accueillis.

C’est pareil pour toi : tes passions, tes réactions, tes émotions font partie de toi. Et elles sont valables.

Le cadeau d’anniversaire que je me fais

Pour mes 44 ans, je me fais ce cadeau : arrêter de me brimer, arrêter d’avoir honte de qui je suis.

Parce qu’en réalité, ce n’est pas nos émotions qui nous détruisent. C’est la honte qu’on y associe.

Alors je t’invite à essayer toi aussi :

  • Identifie une situation où tu pourrais accueillir ton émotion plutôt que la réprimer.

  • Donne-toi le droit d’être toi-même.

  • Et remarque à quel point la spirale négative de la honte perd de sa force.

En conclusion

Vivre avec le TDAH, ce n’est pas seulement développer des stratégies. C’est aussi apprendre à faire la paix avec qui on est.

Quand on s’autorise à être soi, on gagne en authenticité, en sérénité et en connexion réelle avec les autres.

Alors, et toi? Quelle est l’émotion que tu aimerais arrêter de cacher?

Tu peux écouter l’episode 148 du podcast sur le sujet!

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3 normes sociales à déconstruire pour mieux vivre avec un TDAH