TDAH et alimentation : pourquoi c’est si difficile d’en avoir “assez” ?
As-tu déjà eu l’impression de ne jamais être vraiment rassasiée, même après un repas complet ? Ou à l’inverse, d’oublier complètement de manger jusqu’à ce que la faim devienne insupportable ? Si tu vis avec un TDAH, tu n’es pas seule.
Dans cet épisode d’Ambitieusement TDAH, Amélie Léveillé, coach et experte en comportement TDAH, explore la relation complexe entre le TDAH, la dopamine et les comportements alimentaires.
🧠 Pourquoi le TDAH influence notre façon de manger
Le cerveau TDAH fonctionne différemment. Il recherche constamment de la stimulation, ce qui influence aussi notre rapport à la nourriture. Certaines personnes oublient de manger pendant des heures, absorbées dans une tâche en hyperfocus, puis se ruent sur tout ce qu’elles trouvent. D’autres mangent sans vraiment ressentir la satiété.
👉 En réalité, le cerveau TDAH perçoit mal les signaux de faim et de satiété. Résultat :
on saute des repas sans s’en rendre compte ;
on mange trop vite ou trop tard ;
on compense avec des aliments riches en sucre, gras ou sel pour “remplir le vide”.
🍫 Quand la dopamine mène le bal
La dopamine est un neurotransmetteur lié à la motivation et au plaisir.
Chez les personnes TDAH, sa production est souvent plus basse, ce qui pousse à chercher la satisfaction rapide — y compris dans la nourriture.
C’est ce qui explique pourquoi :
tu peux ressentir un besoin urgent de manger “quelque chose de bon” ;
tu as l’impression de ne jamais en avoir assez ;
tu veux répéter une expérience gustative agréable encore et encore.
Cette quête de “plus” ne vient pas d’un manque de volonté, mais d’un cerveau en quête d’équilibre.
🍽️ Stratégies concrètes pour mieux s’alimenter avec un TDAH
Amélie partage plusieurs stratégies simples, tirées de son expérience personnelle et professionnelle :
1. Créer des repères externes
Définis à l’avance ce que “assez” veut dire pour toi.
Exemple : un carré de chocolat par jour. Si tu ne ressens pas naturellement la satiété, ces repères t’aident à te fixer des limites claires et bienveillantes.
2. Planifier des repas faciles
Prévois des repas “sauveteurs” pour éviter de sauter des repas.
Exemples rapides :
craquelins + poisson en conserve + légumes en bâtonnets ;
rouleaux de viandes froides + crudités.
Ces options t’assurent un apport équilibré en protéines, fibres et bons gras, sans surcharge mentale.
3. Observer sans juger
Note à quels moments tu as le plus envie de manger ou de grignoter.
Est-ce lié à la fatigue ? à l’ennui ? à un besoin de réconfort ?
L’idée n’est pas de tout contrôler, mais de mieux te comprendre pour agir avec conscience.
💬 En résumé
Vivre avec un TDAH, c’est aussi apprendre à décoder les signaux de son corps.
La sensation “d’en avoir assez” n’est pas toujours accessible naturellement, mais elle peut être apprise et encadrée.
Amélie rappelle que ce n’est pas une question de perfection, mais de curiosité et de bienveillance envers soi-même.
Apprendre à mieux s’alimenter, c’est aussi apprendre à mieux se connaître.
🎧 Écoute l’épisode complet
➡️ TDAH et alimentation : pourquoi c’est si difficile d’en avoir “assez” ?
🎙️ Podcast Ambitieusement TDAH par Amélie Léveillé
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